LE BOKASHI
Compostage urbain
par Stéphane Pinchon
C’EST COMPLIQUÉ ?
Pour bien appréhender cette technique, il est important d’en avoir une vision d’ensemble schématique :
Le méthode Bokashi permet tout d’abord un pré-compostage de nos déchets alimentaires qui une fois transformés par ce processus rejoindront directement les sols ou un compost classique ou lombri-compost.
Son élaboration est plutôt simple et rapide :
Comparativement à un compost classique, le bokashi se fait rapidement (compter un à deux mois en moyenne sur l’ensemble du processus avant utilisation au jardin) là où il faut compter environ 6 mois voire parfois jusqu’à un an pour le compostage classique et le lombricompostage.
Le bokashi nécessite très peu d’entretien et de surveillance comparativement aux autres méthodes.
Pas besoin de retourner les déchets, d’aérer, de contrôle de température ou de mélange, ce sont les micro organismes dits efficaces et la fermentation qui se charge de tout !
-Il prend en charge tous les déchets alimentaires, même les déchets carnés sont acceptés. L’apport de certaines catégories d’aliments sera malgré tout à doser. (voir les liens pour les précisions) Il est malgré tout préférable d’utiliser en majorité des aliments issus de production bio, certaines productions alimentaires pouvant comporter des antibiotiques et des produits phytosanitaires susceptibles d’entraver le bon déroulement du processus de fermentation.
Il est à noter qu’il n’y a pas de pertes de nutriments et d’énergie avec cette méthode de compostage voire même une « bonification » grâce aux bactéries lactiques et aux nombreux anti oxydants que produit ce processus. Pas de nécessité d’équilibrage C/N non plus avec le Bokashi.
-c’est un dispositif simple et pratique à mettre en place :
Même si une certaine odeur peut exister lors de l’ouverture du seau de fermentation Bokashi, il n’y a pas d’odeurs nauséabondes qui inondent votre appartement. le procédé se fait en seau hermétique et la fermentation ne dégage pas intrinsèquement de « mauvaises » odeurs (l’odeur d’un compost bokashi réussi doit être de type aigre douce)
Le stockage du bokashi sur le long terme (plusieurs mois), en intérieur dans des seaux hermétiques, est possible sans altération de la qualité du bokashi !
Le dispositif productif du compost bokashi ne prend pas beaucoup de place mais il peut être malgré tout recommandé selon votre production de déchets alimentaires de vous équiper de deux dispositifs (un seau à remplir avec vos déchets quotidiens et un seau plein qui « murit » en attendant la fin d’une bonne fermentation, une rotation sera ainsi mise en place)
L’entretien se résume à un nettoyage simple du seau à Bokashi (un rinçage simple est suffisant mais pour les plus maniaques de l’eau savonneuse ou du vinaigre peut être utilisé, pas d’autres détergents qui pourraient nuire à un bon développement des micro organismes efficaces).
De par mon expérience je dirais même que de ne pas laver le seau suite à l’utilisation du contenu permet un réamorçage du processus plus facile, il faudra néanmoins reprendre le remplissage du seau à Bokashi rapidement, ne pas le laisser trop longtemps vide et le laisser fermé (pas d’apport d’oxygène intempestif).